A Genève, il était beaucoup plus détendu qu'à Paris. Les fans ne le harcelaient pas. Il aimait bien y séjourner avant un grand concert. Nous allions parfois en boîte de nuit, au Griffin's Club, ce qu'il n'aurait jamais fait à Paris. Nous discutions tranquillement. Nous buvions aussi... Un soir, nous étions un peu ronds. J'étais au volant de ma voiture - une Rolls-Royce Silver Shadow gris-bleu métallisé - et Daniel à mes côtés me disait : "Allez, sois un peu rock, fous-la en l'air ta Rolls ! Casse-la !" Voyant que décidément je restais raisonnable malgré les whiskys consommés, il remarqua : "Y'a rien à faire, t'es vraiment trop suisse !"...
On s'est connus grâce à la musique, mais notre amitié c'était autre chose. On avait deux caractères différents, moi je suis très suisse, carré, je fais des comptes, et lui était fonceur, donc on se complétait. Par mon biais, il rencontrait d'autres milieux, même des banquiers ! Ca le faisait rire, il me disait : "En France, des banquiers sympas, ça n'existe pas !"
* Pierre Bongni est le parrain de Jérémie, le fils de Daniel.
Source : BALAVOINE par Gilles Verlant, 1996
et PAROLES ET MUSIQUE, janvier 1990
ced, Posté le lundi 04 mai 2009 11:26
sympa le commentaire et la photo